Restitution de biens archéologiques au Maroc

Le 26 février 2021, en présence de Son Excellence Madame Hélène LE GAL ambassadrice de France à Rabat et de M. Othman EL FERDAOUS, Ministre de la Culture du Royaume du Maroc s’est tenue la cérémonie de restitution de près de 25 000 pièces archéologiques saisis initialement en 2005 et 2006 par les brigades de Perpignan et d’Arles.

Des trésors paléontologiques et archéologiques

Ce trésor composé de fossiles paléontologiques et archéologiques, trilobites, dents, crânes et mâchoires d’animaux, pointes de flèches et outils taillés et gravures rupestres sortis illégalement du territoire marocain provient de sites pré-sahariens et de l’Anti-Atlas et date de – 500 000 millions d’années et de l’époque du paléolithique et du néolithique (6 130 000 ans /- 6 000 ans).

Après avoir été présentées lors d’une première cérémonie de restitution organisée à Marseille en octobre dernier, ce sont près de 3 tonnes de biens archéologiques qui rejoignent enfin le Royaume du Maroc.

Les objets restitués forment un lot impressionnant en volume mais en valeurs archéologique et paléontologique, irrémédiablement affectées par la perte de la valeur scientifique suite à leur décontextualisation lors du pillage initial.

Coopération étroite entre les autorités marocaines et françaises

Cette opération de restitution, fruit d'une étroite et constante coopération bilatérale entre les autorités marocaines et françaises, revêt une importance toute particulière en matière d’information et de sensibilisation du public sur cette forme illégale de destruction du patrimoine et illustre notamment l’importance de notre coopération douanière (Convention AAMI signée en 1990).

L’attaché douanier au Maroc a contribué - avec d’autres personnes fortement impliquées - à fluidifier les relations avec les différents acteurs de ce dossier (direction générale, MEAE, Attachée culturelle de l’ambassade, relation avec les collègues des directions régionales de Marseille et Perpignan, facilitation du transport de la collection et anticipation des déplacements des experts marocains en France, enfin, relation étroite  avec la douane marocaine pour l’importation au Maroc de la collection).

Cette restitution a été précédée le 11 février dernier d’un débat sur le trafic illicite de biens culturels et archéologique au Maroc, organisé par l’Institut Culturel Français à Rabat en présence de chercheurs marocains, d’un représentant de la douane marocaine et de notre attaché douanier en poste au Maroc.